Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Sainte Trinité

Place d'Estienne d'Orves, 75009 Paris

Orgue de tribune OdC >

L’église de la Trinité a été construite en 1861-1867 par Théodore Ballu. Dans un style renaissance, mêlé avec les caractéristiques du style du second-empire. Une première église de la Trinité en bois polychrome est édifiée en 1852 rue de Clichy. Son transfert, quelques centaines de mètres plus bas en lieu et place du Cabaret de la Grande Pinte, est décidé par le baron Haussmann dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire voulues par l'empereur Napoléon III. L'église est implantée à l'extrémité de la perspective ouverte par la rue de la Chaussée-d'Antin. La nécessité de la construire en surélévation pour reprendre le début de la pente de la butte de Montmartre accentue la monumentalité de l'édifice placée après un petit square. Les travaux commencent en 1861 et s'achèvent en 1867. Théodore Ballu en est l'architecte. Conçue pour être vue depuis l'Opéra de Paris, elle passe pour avoir été très économique malgré le luxe des décorations : l’église coûta 3,2 millions de francs selon le baron Haussmann. Le bâtiment n'en est pas moins impressionnant avec ses 90 m de long, 34 m de large, 30 m de hauteur et son clocher qui culmine à 65 m de hauteur. Les obsèques de Gioachino Rossini, d'Hector Berlioz, de Georges Bizet et de Nadia Boulanger y sont célébrées. Elle eût comme paroissiens notables la Famille De Wendel et Lily et Nadia Boulanger. Consacrée en 1913, la paroisse de la Trinité est la première de France à être confiée à la communauté de l'Emmanuel par Mgr Lustiger en 1986, pour y animer l'ensemble du service pastoral.
C3 Le grand orgue est l'une des œuvres majeures de Cavaillé- Coll. Commandé en 1864, il a été inauguré en 1869 par Camille Saint-Saëns, César Franck, Alexis Chauvet (le premier titulaire de l'orgue), Henri Fissot et Charles-Marie Widor. L’instrument ayant été considérablement détérioré lors des événements de la Commune, il fut entierement reconstruit en 1871 par Cavaillé-Coll. L’orgue comptait 46 jeux sur 3 claviers et pédalier. A part le remplacement de la Doublette 2' par la Quinte 2 2/3', l'orgue va rester ainsi jusqu’en 1901. En 1901, Mutin ou Merklin a effectué plusieurs modifications, sans ajout de nouveau jeux. En 1934-1935, une importante restauration a été effectuée par Pleyel-Cavaillé-Coll comprenant une restauration complète de la mécanique, le dépoussiérage des tuyaux, la réharmonisation d’anciens jeux, l'ajout de sept nouveaux jeux (POS : Principal 8’, Cor de nuit 8’, Nazard 2 2/3’, Tierce 1 3/5; REC : Bourdon 16’, Nazard 2 2/3, Cymbale III), l'ajout de deux pédales de combinaisons (introduction de la Pédale, octave grave au Grand-Orgue), retrait des Flûtes 4’ du sommier des anches et leur installation sur celui des jeux de fonds et l'ajout de leviers Barker au Positif. L’orgue compte maintenant 53 jeux. Entre 1962-1967, Beuchet-Debierre effectua une troisième restauration et agrandissement. Le programme des travaux comprenait l’électrification complète de l’orgue, la pose d’une console neuve (l’ancienne est démontée puis détruite) ainsi que chapes supplémentaires au GO et Positif, apparition d'un combinateur à combinaisons ajustables, apparition d'un sommier expressif au Positif pour le Cornet (décomposé) + Piccolo et Clarinette, et enfin ajout de 7 jeux: POS : Clairon 4’, Flageolet 2’, Fourniture IV; REC : Bombarde 16’, Tierce 1 3/5’; GO : Cymbale IV; PED : Plein-jeu IV. D'après une correspondance entre Messiaen et Eugène Picaud (un des employés de Beuchet), Messiaen aurait insisté pour que les timbres de Cavaillé-Coll restent inchangés. En 1984, la maison Sebire& Glandaz a effectué des travaux. Olivier Messiaen demande à ce que certains jeux de fonds possèdent une plus grande présence sonore en augmentant l’intensité progressivement en moment vers les aigus. Certaines anches seront aussi augmentées d’intensité et de force. Quelques dents sont diminuées afin que l’ensemble soit moins « gambé » et que l’attaque des notes soit particulièrement nette et que l’harmonisation donne à chaque jeu une luminosité bien spécifique. Les derniers tuyaux aigus du Piccolo sont changés par des tuyaux de taille plus importante. En 1992 et 1993, la même maison a effectué un relevage complet de l’orgue. Olivier Messiaen souhaite que la Cymbale du Grand-Orgue soit diminuée. À sa demande, le quatrième rang est bouché sur toute l’étendue du clavier sauf les cinq dernières notes et le troisième rang est aussi bouché sur grande étendue du clavier (ut1 – sol3). De plus, les travaux incluent : tous les tuyaux sont déposés, révisés, nettoyés; des agrafes de grands corps sont refaites en métal neuf, les corps sont réparés; certaines lèvres sont travaillées et certains pieds sont réparés; remplacement de la presque totalité des postages; recâblage de la console; révision des commandes des notes et des jeux; nettoyage complet; harmonisation et accord général. En 2004, Olivier GLANDAZ a effectué une révision de l’orgue.
Organiste titulaire Thomas Lacôte (titulaire), Jean-François Hatton (titulaire adjoint), Loïc Mallié (titulaire honoraire) Organistes célèbres ayants illustré l’orgue par le passé : Charles-Alexis Chauvet, Alexandre Guilmant, Olivier Messiaen, Naji Hakim Concerts Regulièrement Messes avec orgue Dimanche à 11h Vidéos Thomas Lacôte Karol Mossakowski photo buffet : Jeroen de Haan
1869 - Cavaillé-Coll (1) 1901 - Mutin ou Merklin (5) 1934 - Pleyel-Cavaille-Coll (3a) 1967 - Beuchet-Debierre (3a) 1984 - Sebire & Glandaz (6) 1993 - Sebire & Glandaz (5) 2004 - Glandaz (6)

III/61 - traction électrique

composition

Olivier Messiaen à l’orgue (environ 1940)
Thomas Lacôte à l’orgue
Les orgues de Paris

Sainte Trinité

Place d'Estienne d'Orves, 75009 Paris

Orgue de tribune OdC >

ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Organiste titulaire Thomas Lacôte (titulaire), Jean-François Hatton (titulaire adjoint), Loïc Mallié (titulaire honoraire) Organistes célèbres ayants illustré l’orgue par le passé : Charles-Alexis Chauvet, Alexandre Guilmant, Olivier Messiaen, Naji Hakim Concerts Regulièrement Messes avec orgue Dimanche à 11h Vidéos Thomas Lacôte Karol Mossakowski photo buffet : Jeroen de Haan
C3 Le grand orgue est l'une des œuvres majeures de Cavaillé- Coll. Commandé en 1864, il a été inauguré en 1869 par Camille Saint-Saëns, César Franck, Alexis Chauvet (le premier titulaire de l'orgue), Henri Fissot et Charles-Marie Widor. L’instrument ayant été considérablement détérioré lors des événements de la Commune, il fut entierement reconstruit en 1871 par Cavaillé-Coll. L’orgue comptait 46 jeux sur 3 claviers et pédalier. A part le remplacement de la Doublette 2' par la Quinte 2 2/3', l'orgue va rester ainsi jusqu’en 1901. En 1901, Mutin ou Merklin a effectué plusieurs modifications, sans ajout de nouveau jeux. En 1934-1935, une importante restauration a été effectuée par Pleyel-Cavaillé-Coll comprenant une restauration complète de la mécanique, le dépoussiérage des tuyaux, la réharmonisation d’anciens jeux, l'ajout de sept nouveaux jeux (POS : Principal 8’, Cor de nuit 8’, Nazard 2 2/3’, Tierce 1 3/5; REC : Bourdon 16’, Nazard 2 2/3, Cymbale III), l'ajout de deux pédales de combinaisons (introduction de la Pédale, octave grave au Grand-Orgue), retrait des Flûtes 4’ du sommier des anches et leur installation sur celui des jeux de fonds et l'ajout de leviers Barker au Positif. L’orgue compte maintenant 53 jeux. Entre 1962-1967, Beuchet-Debierre effectua une troisième restauration et agrandissement. Le programme des travaux comprenait l’électrification complète de l’orgue, la pose d’une console neuve (l’ancienne est démontée puis détruite) ainsi que chapes supplémentaires au GO et Positif, apparition d'un combinateur à combinaisons ajustables, apparition d'un sommier expressif au Positif pour le Cornet (décomposé) + Piccolo et Clarinette, et enfin ajout de 7 jeux: POS : Clairon 4’, Flageolet 2’, Fourniture IV; REC : Bombarde 16’, Tierce 1 3/5’; GO : Cymbale IV; PED : Plein-jeu IV. D'après une correspondance entre Messiaen et Eugène Picaud (un des employés de Beuchet), Messiaen aurait insisté pour que les timbres de Cavaillé-Coll restent inchangés. En 1984, la maison Sebire& Glandaz a effectué des travaux. Olivier Messiaen demande à ce que certains jeux de fonds possèdent une plus grande présence sonore en augmentant l’intensité progressivement en moment vers les aigus. Certaines anches seront aussi augmentées d’intensité et de force. Quelques dents sont diminuées afin que l’ensemble soit moins « gambé » et que l’attaque des notes soit particulièrement nette et que l’harmonisation donne à chaque jeu une luminosité bien spécifique. Les derniers tuyaux aigus du Piccolo sont changés par des tuyaux de taille plus importante. En 1992 et 1993, la même maison a effectué un relevage complet de l’orgue. Olivier Messiaen souhaite que la Cymbale du Grand-Orgue soit diminuée. À sa demande, le quatrième rang est bouché sur toute l’étendue du clavier sauf les cinq dernières notes et le troisième rang est aussi bouché sur grande étendue du clavier (ut1 – sol3). De plus, les travaux incluent : tous les tuyaux sont déposés, révisés, nettoyés; des agrafes de grands corps sont refaites en métal neuf, les corps sont réparés; certaines lèvres sont travaillées et certains pieds sont réparés; remplacement de la presque totalité des postages; recâblage de la console; révision des commandes des notes et des jeux; nettoyage complet; harmonisation et accord général. En 2004, Olivier GLANDAZ a effectué une révision de l’orgue.
1869 - Cavaillé-Coll (1) 1901 - Mutin ou Merklin (5) 1934 - Pleyel-Cavaille-Coll (3a) 1967 - Beuchet-Debierre (3a) 1984 - Sebire & Glandaz (6) 1993 - Sebire & Glandaz (5) 2004 - Glandaz (6)

III/61 - traction électrique

composition

Thomas Lacôte à l’orgue