Sainte Elisabeth
195, rue du temple, 75003 Paris
Orgue de tribune
1853 - Suret
19xx/41/55 - Gutschenritter
1976 - Philippe Hartman
1985 - Haerpfer
1994-99 - Michel Giroud
Orgue de choeur
1890 - Merklin
1959 - Gutchenritter
Photos: Jeroen de Haan
L'orgue de facture « traditionnelle» et « moderne «
L'orgue de Suret est un instrument dont la
facture comporte de nombreuses
caractéristiques des siècles passés (anches,
cornet, plein jeu) ainsi qu’un certain nombre d’
innovations caractéristiques de la première
moitié du 19ème siècle (à l'exception des
machines Barker, qui n'ont jamais été installées).
La facture empruntée de l’ « ancien régime » est
démontré par Christophe d'Alessandro, organiste
titulaire de la Ste Elisabeth, dans des œuvres de
Louis Couperin (1626-1661), Auguste Bazille
(1828-1891, premier Titulaire de Sainte Élisabeth)
et Félix Foudrain (1880- 1923, ancien titulaire de
Sainte Élisabeth).
L'orgue de Ste Elisabeth est équipé de
microphones à l'intérieur des cinq œuvres de
l'orgue et de haut-parleurs derrière l'orgue pour
permettre un mélange du son d'orgue
traditionnel avec des sons électroniques en
direct. De nouvelles technologies de traitement
audio et vidéo en temps réel sont ainsi utilisées
pour augmenter / modifier le son d'un orgue. Le
son de l'orgue est capté, modifié et distribué
dans l'espace en temps réel. Le réel et le virtuel
se mélangent dans l'espace acoustique de
l'église. L'orgue augmenté est joué par l'organiste
(Christophe d'Alessandro, organiste titulaire de
Ste Elisabeth) et par le musicien qui contrôle le
traitement et la diffusion en temps réel du son
de l'instrument (Markus Noissternig,
compositeur de musique informatique et
électrique et audio ingénieur).
L’aspect de la facture « moderne » est démontré
par trois improvisations.
Explication de l’orgue augmentée
Le Grand-orgue a été construit par Antoine Suret
en 1852-1853. Il fut exposé à l'Exposition
Universelle de 1855 comme un exemple de belle
facture d'orgues parisienne. Il a remporté un
premier prix, sans doute grâce à son buffet, qui est
alors très exubérant pour l’époque. C'est l'un des
rares orgues de ce facteur encore présent à Paris.
L'instrument est caractéristique de cette période
dite de « transition »(pré-romantique), avec de
nombreux jeux d’anches (16 sur 39), dont trois
comportant des anches libres : Euphone, Cor
Anglais et le Hautbois (aujourd'hui disparu).
L’instrument abrite également un jeu de
Kéraulophone, dont l’invention est attribuée à Gray
& Davison (Londres, 1843). L'orgue a été
profondément modifié par G. Gutschenritter au
début du XXe siècle (vers un style plus
symphonique) et en 1941-1955 (vers un style plus
néoclassique avec changement de traction,
devenue pneumatique).
Relevé en 1976 par Philippe Hartmann, le positif
fut restauré en 1985 par Théo Haerpfer.
Il fut reconstruit à l’identique en 1994-1999 par
Giroud.
L’orgue de chœur a été construit à l’origine par la
Maison Daublaine-Callinet ou Abbey vers 1840. Cet
orgue fut vendu vers 1890. L’orgue actuel fut
installé par Merklin à la fin du XIXe siècle et fut
modifié par Gutschenritter en 1955.
Site de l’orgue
Organiste titulaire
Christophe d'Alessandro
Concerts
Régulièrement
Messes avec orgue
Samedi à 18h30, Dimanche à 11h
Vidéo
Christophe d'Alessandro
Cette ancienne chapelle conventuelle (affectée à l’ordre
des Franciscains) a été dédiée à sainte Élisabeth de
Hongrie en 1646. Elle a été construite par l'architecte
Paul de Gonde. Sa façade classique comporte des
éléments doriques et ioniques. Lors du percement de
la rue Turbigo, sous Napoléon III, l'église a perdu sa
chapelle de la Vierge. Dans le chœur se un très beau
retable flamand en bois du début du XVIIe siècle,
provenant de l'ancienne abbaye de Saint-Vaast d'Arras.
Console disparue
(Facebook Xavier Lebrun)
Organiste : peut-être Felix Fourdrain