Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES
Organistes titulaires François Espinasse, Nicolas Bucher, Christophe Mantoux, Véronique Le Guen. Organistes célèbres ayant illustré l’instrument par le passé: Nicolas Séjan, Camille Saint-Saëns, Michel Chapuis. Concerts Très régulièrement le samedi. Messes avec orgue Vêpres avec orgue le samedi à 18h, Messes dominicales avec orgue 10h30, 12h, 19h30. Vidéos Christophe Mantoux Michel Alabau (ancien co-titulaire). Toutes les orgues construites sous l’Ancien Régime Photo buffet : Jeroen de Haan Autres photos : Victor Weller
Saint Séverin, église des XIII et XVe siècles du style gothique flamboyant. Le clocher du XIIe siècle abrite la plus vieille cloche de Paris (XVe siècle). Intérieur : chœur du XVIIe siècle, pilier tors, peintures du XVIIe, rares vitraux du XIVe siècle, vitraux des XVe et XVIe siècles.
Vue vers l'orgue de St Séverin en 1903
Gravure de l’orgue (1860)
1748 - Claude Ferrand (1) 1825 - Pierre-François Dallery (5) 1889 - John Abbey (3a) 1963 - Alfred Kern (3) 1982 - Daniel Kern (6) 1988 - Dominique Lalmand (6) 2011 - Quentin Blumenroeder (5)

IV/59 - traction mécanique

composition

A2 L'église Saint-Séverin possédait dès le 14ème siècle un orgue qui fut remplacé au courant du 16ème siècle par le facteur Valeran de Héman. Agrandi par Charles et Alexandre Thierry dans les années 1670-1673, il fut remplacé par un instrument neuf en 1745. L’instrument était alors dans un délabrement total, rongé par les rats et la rouille. 1745 La réalisation du fort beau buffet en chêne, de style Louis XV, fût confié au menuisier François Dupré et Jacques-François Fichon, pour l’exécution des sculptures. Le facteur Claude Ferrand fournit un instrument neuf en utilisant quelques jeux anciens. Ce « grand 16 pieds » fût alors considéré comme l'un des plus beaux de la Capitale. 1825 S’il passa la Révolution Française sans encombre, Dallery père adressa un mémoire le 21 octobre 1825 signalant que: « l'orgue est dans un tel état de dépérissement qu'il menace vos intérêts et la sûreté publique ». S’en suivra alors, un bon relevage qui permettra de retrouver la splendeur de l’instrument qui fût entretenu durant les deux premiers tiers du 19ème siècle. Dallery refait les jeux d'anches ainsi que les pieds et écussons de la grande Montre. Une réparation sommaire est effectuée en 1850. 1889 On chargea le facteur Abbey de la reconstruction de l'orgue. Seulement 25 jeux furent alors réutilisés. Abbey reconstruit alors totalement l'instrument dans le style symphonique: sommiers, soufflerie et mécanique furent refaits à neufs. Le Positif vidé reçoit la nouvelle console détachée. L'orgue fut totalement réharmonisé. L’instrument comptait alors 36 jeux sur trois claviers et pédalier 1963-1964 La réalisation du nouvel instrument fût confiée au facteur Alfred Kern de Strasbourg. La conception de l’orgue devait être une synthèse entre l’Orgue Classique Français et l’orgue germanique: le Positif de dos retrouve sa fonction initiale. une division de Résonance est créée, complémentaire du Grand-orgue et de la Pédale dans le grand corps, au rez-de-chaussée furent placés, de part et d'autre du bloc de mécanique, les deux sommiers de l'Écho, le soubassement faisant office de boîte expressive. les sommiers et la soufflerie d'Abbey furent réutilisés ainsi que 26 jeux anciens et 10 jeux d’Abbey. Les jeux d’Abbey et ceux anciens modifiés par lui en 1889 sont restaurés selon la facture classique. des mixtures germaniques et une Cymbale Tierce germanique prirent place aux côtés des neuf rangs de Fournitures " alla Dom Bedos". la mécanique à l’ancienne (suspendue) fût dessinée par Philippe Hartmann et Alfred Kern. Une console neuve en fenêtre est construite. 1970 Dans les années 1970, des modifications ont été apportées à la disposition, peut-être par la maison Kern. La Musette 16’ de Résonnance a remplacé la Bombarde 16’ du G.O tout en étant décalée en 8’. Le Hautbois 4’ de Résonnance a été décalé en 8’. 1982 Daniel Kern a procédé à quelques modifications : Le Quintaton 8’ du Positif a été placé au clavier de Résonnance. La Trompette 8’ ancienne de l’Echo a retrouvé sa place au Positif à l’Echo le Clairon 4’ a été modifié en Trompette 8’ et un Sifflet 1’ a été ajouté. 1988 Dominique Lalmand procéda à une révision de l'alimentation, à un réglage des appels d'anches et de mixtures, et des mécanismes des divers claviers, et à une réharmonisation du Plein-Jeu du positif. 2011 Un grand relevage de l’instrument a été effectué par Quentin Bluenroeder en collaboration avec la Manufacture d’orgues Thomas. Les anches ont toutes été harmonisées par Jean- Marie Tricoteaux. Ces facteurs ont respecté le travail et l’esprit d’Alfred Kern, tout en conservant les modifications apportées en 1970 et en 1982. Lieu emblématique de l’orgue parisien, St Séverin l’est aussi pour la liturgie. Depuis le Concile Vatican II, St Séverin s’est fait largement connaitre grâce à son exceptionnelle liturgie mise en œuvre par Michel Chapuis et le père Duchesnau. Cette dernière, favorise largement la place de l’orgue et de la participation de l’assemblée, comme le veut la constitution « Sacrosanctum Concilium » de Vatican II. Enrichi au file des années, ce répertoire fait une large place au choral luthérien et au psautier huguenot, tout en conservant le grégorien traduit en langue vernaculaire.
Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Organistes titulaires François Espinasse, Nicolas Bucher, Christophe Mantoux, Véronique Le Guen. Organistes célèbres ayant illustré l’instrument par le passé: Nicolas Séjan, Camille Saint-Saëns, Michel Chapuis. Concerts Très régulièrement le samedi. Messes avec orgue Vêpres avec orgue le samedi à 18h, Messes dominicales avec orgue 10h30, 12h, 19h30. Vidéos Christophe Mantoux Michel Alabau (ancien co-titulaire). Toutes les orgues construites sous l’Ancien Régime Photo buffet : Jeroen de Haan Autres photos : Victor Weller
1748 - Claude Ferrand (1) 1825 - Pierre-François Dallery (5) 1889 - John Abbey (3a) 1963 - Alfred Kern (3) 1982 - Daniel Kern (6) 1988 - Dominique Lalmand (6) 2011 - Quentin Blumenroeder (5)

IV/59 - traction mécanique

composition

A2 L'église Saint-Séverin possédait dès le 14ème siècle un orgue qui fut remplacé au courant du 16ème siècle par le facteur Valeran de Héman. Agrandi par Charles et Alexandre Thierry dans les années 1670-1673, il fut remplacé par un instrument neuf en 1745. L’instrument était alors dans un délabrement total, rongé par les rats et la rouille. 1745 La réalisation du fort beau buffet en chêne, de style Louis XV, fût confié au menuisier François Dupré et Jacques-François Fichon, pour l’exécution des sculptures. Le facteur Claude Ferrand fournit un instrument neuf en utilisant quelques jeux anciens. Ce « grand 16 pieds » fût alors considéré comme l'un des plus beaux de la Capitale. 1825 S’il passa la Révolution Française sans encombre, Dallery père adressa un mémoire le 21 octobre 1825 signalant que: « l'orgue est dans un tel état de dépérissement qu'il menace vos intérêts et la sûreté publique ». S’en suivra alors, un bon relevage qui permettra de retrouver la splendeur de l’instrument qui fût entretenu durant les deux premiers tiers du 19ème siècle. Dallery refait les jeux d'anches ainsi que les pieds et écussons de la grande Montre. Une réparation sommaire est effectuée en 1850. 1889 On chargea le facteur Abbey de la reconstruction de l'orgue. Seulement 25 jeux furent alors réutilisés. Abbey reconstruit alors totalement l'instrument dans le style symphonique: sommiers, soufflerie et mécanique furent refaits à neufs. Le Positif vidé reçoit la nouvelle console détachée. L'orgue fut totalement réharmonisé. L’instrument comptait alors 36 jeux sur trois claviers et pédalier 1963-1964 La réalisation du nouvel instrument fût confiée au facteur Alfred Kern de Strasbourg. La conception de l’orgue devait être une synthèse entre l’Orgue Classique Français et l’orgue germanique: le Positif de dos retrouve sa fonction initiale. une division de Résonance est créée, complémentaire du Grand-orgue et de la Pédale dans le grand corps, au rez-de-chaussée furent placés, de part et d'autre du bloc de mécanique, les deux sommiers de l'Écho, le soubassement faisant office de boîte expressive. les sommiers et la soufflerie d'Abbey furent réutilisés ainsi que 26 jeux anciens et 10 jeux d’Abbey. Les jeux d’Abbey et ceux anciens modifiés par lui en 1889 sont restaurés selon la facture classique. des mixtures germaniques et une Cymbale Tierce germanique prirent place aux côtés des neuf rangs de Fournitures " alla Dom Bedos". la mécanique à l’ancienne (suspendue) fût dessinée par Philippe Hartmann et Alfred Kern. Une console neuve en fenêtre est construite. 1970 Dans les années 1970, des modifications ont été apportées à la disposition, peut-être par la maison Kern. La Musette 16’ de Résonnance a remplacé la Bombarde 16’ du G.O tout en étant décalée en 8’. Le Hautbois 4’ de Résonnance a été décalé en 8’. 1982 Daniel Kern a procédé à quelques modifications : Le Quintaton 8’ du Positif a été placé au clavier de Résonnance. La Trompette 8’ ancienne de l’Echo a retrouvé sa place au Positif à l’Echo le Clairon 4’ a été modifié en Trompette 8’ et un Sifflet 1’ a été ajouté. 1988 Dominique Lalmand procéda à une révision de l'alimentation, à un réglage des appels d'anches et de mixtures, et des mécanismes des divers claviers, et à une réharmonisation du Plein-Jeu du positif. 2011 Un grand relevage de l’instrument a été effectué par Quentin Bluenroeder en collaboration avec la Manufacture d’orgues Thomas. Les anches ont toutes été harmonisées par Jean- Marie Tricoteaux. Ces facteurs ont respecté le travail et l’esprit d’Alfred Kern, tout en conservant les modifications apportées en 1970 et en 1982. Lieu emblématique de l’orgue parisien, St Séverin l’est aussi pour la liturgie. Depuis le Concile Vatican II, St Séverin s’est fait largement connaitre grâce à son exceptionnelle liturgie mise en œuvre par Michel Chapuis et le père Duchesnau. Cette dernière, favorise largement la place de l’orgue et de la participation de l’assemblée, comme le veut la constitution « Sacrosanctum Concilium » de Vatican II. Enrichi au file des années, ce répertoire fait une large place au choral luthérien et au psautier huguenot, tout en conservant le grégorien traduit en langue vernaculaire.