Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES
La basilique du Sacré-Cœur est une grande basilique de style romano-byzantin, construite suite à la défaite de la France lors de la guerre franco- prussienne de 1871 et de la Commune socialiste de Paris de 1871, comme « vœux national ». La construction de la basilique a commencé en 1876 avec Abadie en tant qu'architecte principal. À la mort de Paul Abadie en 1884, Lucien Magne lui succéda et ce dernier fut chargé d’ériger un campanile de 83 mètres (272 pieds), à proximité de la Basilique. L'horloge savoyarde installée ici est l'une des plus grandes au monde. La construction fut achevée en 1914 et la consécration eu lieu après la fin de la Première Guerre mondiale, en 1919. Elle est dédiée à l’Adoration Perpétuelle du St sacrement.
Organiste titulaire Claudine Barthel, Philippe Brandeis, Gabriel Marghieri. Organistes célèbres par le passé : Rolande Falcinelli, Daniel Roth, Naji Hakim. Concerts Uniquement lors de la veillée du soir de Noel à 22h Messes avec orgue Vendredi à 15h ; samedi et dimanche à 11h, 18h, 22h, Vêpres à 16h Vidéos Philippe Brandeis (2017) Daniel Roth (1980) photos GO: Pierre Marteau photos de la tuyauterie : Victor Weller
C1 Le baron Albert de l’Espée déjà possesseur de deux orgues Cavaillé-Coll de grande dimension commanda à la fin des années 1890 pour 100 000 francs un orgue devant occuper une pièce gigantesque de son château d’Ibarritz au Pays-Basque (sud de Biarritz) occupant 20 000 m2. L’immense salle d’orgue mesurait 22 mètres de long, 14 mètres de large et 17 mètres de haut. L’orgue construit à cette occasion par Cavaillé-Coll était une copie de son meilleur orgue de concert situé dans la salle de l’Albert Hall de Sheffield installé en 1873. L’instrument de 1898 comportait 70 jeux sur quatre claviers (61 notes) et un pédalier de 32 notes. Cet orgue de 70 jeux était le troisième, par ordre de grandeur, dans la production de Cavaillé-Coll après Saint-Sulpice (1862) et Notre-Dame (1868) et le plus grand orgue privé de France! La console en amphithéâtre incluait le tirage des jeux à double effet et des moteurs pneumatiques actionnaient les transmissions. L’expression concernait trois divisions sur 4, l’étendue de 61 notes aux manuels, chœur d’Anches 16’, 8’, 4 ’ en chamade à forte pression, au Solo, cachées derrière le buffet et trois 32’ à la pédale et trois jeux d’ondulants. En 1903, le baron voulant vendre son château, céda son orgue à Charles Mutin, successeur d’ACC, pour un prix inconnu. L’orgue était inachevé au moment de la cession puisqu’il restait à fabriquer 14 jeux d’Anches, et exécuter la mise en harmonie de l’orgue. Mutin remonta l’orgue dans ses ateliers, où il fut joué par les organistes les plus célèbres de l’époque - dont Albert Schweitzer - et où il demeura jusqu’en 1913. Le plan demeura inchangé, mais Mutin apporta à la composition quelques modifications sans doute destinées à rendre l’orgue moins «orchestral», cherchant en particulier à remédier à la pauvreté en Mutations et en Mixtures qui le caractérisait, face à l’abondance en Fonds et Anches de 16’ et 8’. L’orgue fut transféré au Sacré-Cœur en 1914 où il fut logé dans le buffet de l’architecte Lucien Magne. Mutin ajouta des registres : Au Grand-orgue : Doublette 2’, Nazard 2 2/ 3’, Au Positif : Cromorne 8’, Au Récit : Plein Jeu 5 rangs. Il écarte 11 jeux remplacés ainsi : Pédale : Quintaton 16’ par Quinte 2 2/3’ ; Bassons 8 et 4 remplacés apr Tierce 6 2/(éme et Septième 4 4/7’, ce qui permet, avec les Flûtes 32,18,8,4 ‘ , et les mutations d’obtenir un Cornet décomposé de 8 rangs de 32’ Positif : Cor anglais remplacé par un Basson Récit : Viole d‘amour 4’, Clarinettes 16 et 8 remplacées par Diapason 8’ et Clairon 4’ Solo : Clarinette 16’, Cromorne 8’, Clairon 4’ remplacés par Viole de Gambe 8’, Musette 8’ et grand Cornet de 8 rangs. En chamade, le basson-hautbois 8’ est remplacé par le Tuba Magna de 16’. L’instrument fut inauguré par Marcel Dupré, Abel Decaux et CM Widor en octobre 1919. Plusieurs modifications eurent lieu en 1930-1931 par la Société Cavaillé-Coll: adjonction d’une Doublette 2 à la Pédale ; remplacement du Basson 16 du Récit par une Bombarde, de la Musette du Solo par un Nasard. Puis en 1948 par Jean Perroux, qui supprima les trois rangs aigus du Cornet V du Solo. En 1959, une restauration fut entreprise par la maison Beuchet-Debierre : au Grand-Orgue : transformation de la Flûte harmonique 4 en Flûte douce, du Violon 8 en Salicet 4. au Positif : transformation du Salicional en Unda Maris, de l’Octavin en Doublette ; adjonction d’une Cymbale IV rangs. au Récit : remplacement de l’Octavin par un Flageolet 2, ajout d’un Principal 4, recomposition du Plein-jeu. au Solo : ajout d’un Bourdon 8 et d’une Tierce 1 3/5, suppression du Trémolo. A cette occasion, l’harmonisation de certains jeux fut modifiée (suppression de nombreuses dents) et la partie centrale du buffet fut supprimée, réalisée à la demande du clergé qui souhaitait dégager la verrière placée à l’arrière de l’orgue. En conséquence, les tuyaux de Montre correspondants durent être postés, et la boîte expressive du Solo séparée en deux parties. C’est grâce à l’intervention de Marcel Dupré que l’orgue ne fut pas électrifié. La dernière restauration date de 1985, et a été effectuée par Jean Renaud de Nantes, qui rétablit l’esprit symphonique par supprimer les ajouts de 1959 au profit de jeux plus en rapport avec son esthétique. Ainsi, la Cymbale du Positif est remplacée par un Cornet progressif, le Basson 8 de Mutin transformé en Basson 16, le Plein-Jeu du Récit recomposé (avec résultante de 16), le Principal 4 remplacé par une Octave 4, les trois rangs aigus du Cornet du Solo restitués, la boîte expressive du Solo reconstruite. En 2013, une restauration de la soufflerie principale, située dans les combles de la basilique a été effectuée par la Maison Muhleisen de Strasbourg-Eschau. Environ 70% des tuyaux sont de Cavaillé-Coll. Sources: facebook.com/aristidecavaillecoll Orgues de l'Ile-de-France orgues-et-vitraux.ch
1898 - Cavaillé-Coll (1) 1919 - Mutin (5) 1931 - Cavaillé-Coll (6) 1948 - Jean Perroux (6) 1959 - Beuchet-Debierre (3a) 1985 - Renaud (4) 2003 - Dargassies (6) 2013 - Muhleisen (6)

IV/79 - traction mécanique

Composition

Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2024 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Organiste titulaire Claudine Barthel, Philippe Brandeis, Gabriel Marghieri. Organistes célèbres par le passé : Rolande Falcinelli, Daniel Roth, Naji Hakim. Concerts Uniquement lors de la veillée du soir de Noel à 22h Messes avec orgue Vendredi à 15h ; samedi et dimanche à 11h, 18h, 22h, Vêpres à 16h Vidéos Philippe Brandeis (2017) Daniel Roth (1980) photos GO: Pierre Marteau photos de la tuyauterie : Victor Weller
C1 Le baron Albert de l’Espée déjà possesseur de deux orgues Cavaillé-Coll de grande dimension commanda à la fin des années 1890 pour 100 000 francs un orgue devant occuper une pièce gigantesque de son château d’Ibarritz au Pays- Basque (sud de Biarritz) occupant 20 000 m2. L’immense salle d’orgue mesurait 22 mètres de long, 14 mètres de large et 17 mètres de haut. L’orgue construit à cette occasion par Cavaillé-Coll était une copie de son meilleur orgue de concert situé dans la salle de l’Albert Hall de Sheffield installé en 1873. L’instrument de 1898 comportait 70 jeux sur quatre claviers (61 notes) et un pédalier de 32 notes. Cet orgue de 70 jeux était le troisième, par ordre de grandeur, dans la production de Cavaillé-Coll après Saint-Sulpice (1862) et Notre-Dame (1868) et le plus grand orgue privé de France! La console en amphithéâtre incluait le tirage des jeux à double effet et des moteurs pneumatiques actionnaient les transmissions. L’expression concernait trois divisions sur 4, l’étendue de 61 notes aux manuels, chœur d’Anches 16’, 8’, 4 ’ en chamade à forte pression, au Solo, cachées derrière le buffet et trois 32’ à la pédale et trois jeux d’ondulants. En 1903, le baron voulant vendre son château, céda son orgue à Charles Mutin, successeur d’ACC, pour un prix inconnu. L’orgue était inachevé au moment de la cession puisqu’il restait à fabriquer 14 jeux d’Anches, et exécuter la mise en harmonie de l’orgue. Mutin remonta l’orgue dans ses ateliers, où il fut joué par les organistes les plus célèbres de l’époque - dont Albert Schweitzer - et où il demeura jusqu’en 1913. Le plan demeura inchangé, mais Mutin apporta à la composition quelques modifications sans doute destinées à rendre l’orgue moins «orchestral», cherchant en particulier à remédier à la pauvreté en Mutations et en Mixtures qui le caractérisait, face à l’abondance en Fonds et Anches de 16’ et 8’. L’orgue fut transféré au Sacré-Cœur en 1914 où il fut logé dans le buffet de l’architecte Lucien Magne. Mutin ajouta des registres : Au Grand-orgue : Doublette 2’, Nazard 2 2/ 3’, Au Positif : Cromorne 8’, Au Récit : Plein Jeu 5 rangs. Il écarte 11 jeux remplacés ainsi : Pédale : Quintaton 16’ par Quinte 2 2/3’ ; Bassons 8 et 4 remplacés apr Tierce 6 2/(éme et Septième 4 4/7’, ce qui permet, avec les Flûtes 32,18,8,4 ‘ , et les mutations d’obtenir un Cornet décomposé de 8 rangs de 32’ Positif : Cor anglais remplacé par un Basson Récit : Viole d‘amour 4’, Clarinettes 16 et 8 remplacées par Diapason 8’ et Clairon 4’ Solo : Clarinette 16’, Cromorne 8’, Clairon 4’ remplacés par Viole de Gambe 8’, Musette 8’ et grand Cornet de 8 rangs. En chamade, le basson-hautbois 8’ est remplacé par le Tuba Magna de 16’. L’instrument fut inauguré par Marcel Dupré, Abel Decaux et CM Widor en octobre 1919. Plusieurs modifications eurent lieu en 1930-1931 par la Société Cavaillé-Coll: adjonction d’une Doublette 2 à la Pédale ; remplacement du Basson 16 du Récit par une Bombarde, de la Musette du Solo par un Nasard. Puis en 1948 par Jean Perroux, qui supprima les trois rangs aigus du Cornet V du Solo. En 1959, une restauration fut entreprise par la maison Beuchet-Debierre : au Grand-Orgue : transformation de la Flûte harmonique 4 en Flûte douce, du Violon 8 en Salicet 4. au Positif : transformation du Salicional en Unda Maris, de l’Octavin en Doublette ; adjonction d’une Cymbale IV rangs. au Récit : remplacement de l’Octavin par un Flageolet 2, ajout d’un Principal 4, recomposition du Plein-jeu. au Solo : ajout d’un Bourdon 8 et d’une Tierce 1 3/5, suppression du Trémolo. A cette occasion, l’harmonisation de certains jeux fut modifiée (suppression de nombreuses dents) et la partie centrale du buffet fut supprimée, réalisée à la demande du clergé qui souhaitait dégager la verrière placée à l’arrière de l’orgue. En conséquence, les tuyaux de Montre correspondants durent être postés, et la boîte expressive du Solo séparée en deux parties. C’est grâce à l’intervention de Marcel Dupré que l’orgue ne fut pas électrifié. La dernière restauration date de 1985, et a été effectuée par Jean Renaud de Nantes, qui rétablit l’esprit symphonique par supprimer les ajouts de 1959 au profit de jeux plus en rapport avec son esthétique. Ainsi, la Cymbale du Positif est remplacée par un Cornet progressif, le Basson 8 de Mutin transformé en Basson 16, le Plein-Jeu du Récit recomposé (avec résultante de 16), le Principal 4 remplacé par une Octave 4, les trois rangs aigus du Cornet du Solo restitués, la boîte expressive du Solo reconstruite. En 2013, une restauration de la soufflerie principale, située dans les combles de la basilique a été effectuée par la Maison Muhleisen de Strasbourg-Eschau. Environ 70% des tuyaux sont de Cavaillé-Coll. Sources: facebook.com/aristidecavaillecoll Orgues de l'Ile-de-France orgues-et-vitraux.ch