C21851-1852Aristide Cavaillé-Coll, après avoir soumis deux propositions fut chargé de la construction du grand-orgue, qui fut inauguré le 26 janvier 1852 par le titulaire Peters Cavallo et l'organiste Louis-James-Alfred Lefébure-Wély. C'est sur cet instrument que Jacques-Nicolas Lemmens se fit entendre à plusieurs reprises au cours du mois de février 1852 devant un auditoire d'élite, émerveillant par la perfection de sa technique autant que par la grandeur et la sévérité de son style.Cavaillé-Coll appliqua de nombreuses idées novatrices de la facture d’orgues, notamment le principe des sommiers à pistons, mis au point par Eberhard-Friedrich Walcker, de Ludwigsburg vers 1845, l'emploi du verre pour les parois de la boîte expressive, la disposition différenciée des sommiers dans les deux buffets et l’utilisation de pressions différentes.L'instrument comporte 47 jeux répartis sur 3 claviers de 54 notes chacun et un pédalier à l'allemande de 25 notes.Le buffet, dessiné par l'architecte de l'église, Jacques-Ignace Hittorff, et exécuté par Napoléon Liénard pour la sculpture et par Poncet pour la menuiserie, présente une disposition originale avec ses deux corps séparés pour laisser voir la rosace percée dans l'axe de la façade. Le buffet de gauche comprend la tuyauterie du Positif, du Récit, le sommier UT de la Montre du Grand-Orgue (Montre 16, Gambe 16, Montre 8, Gambe 8, Montre 4, Voix céleste 8) ainsi que le sommier UT de la Pédale tandis que le buffet de droite comprend le sommier UT# de la Montre du Grand Orgue, les deux sommiers des autres jeux du Grand-Orgue divisés en basses et dessus ainsi que le sommier UT# de la Pédale. Dans cette articulation, Cavaillé-Coll avait multiplié les recherches de vent. Outre les accouplements et tirages par machine Barker, le facteur avait disposé la Montre postée sur deux sommiers à soupapes et à pressions spéciales. Les autres jeux du clavier de Grand-Orgue étaient disposés sur deux sommiers munis chacun d'une pression différente. En 1859-1863, un relevage a été effectué par Cavaillé-Coll. 1927Des travaux par Charles Mutin (vers 1927).1966-1970Danion-Gonzalez a effectué une restauration et un agrandissement, apportant des jeux néo-classiques. L’alimentation en vent a été revue. La transmission des claviers et des jeux a été électrifiée et une console détachée de quatre claviers et pédaliers a été placée sur la tribune latérale. Mais la quatrième division n’a pas été réalisée. Les divisions des manuels sont portées à 61 notes, et le pédalier est augmenté à 32 notes.Gonzalez revient en 1979 pour nettoyer l’instrument suite à un incendie survenu dans l’édifice en 1972.1990Marc Hedelin a effectué un grand entretien de l’orgue.2009-2011Bernard Dargassies a fait un grand relevage avec la séparation du GO en deux, de manière à faire un clavier de Bombarde en 4ème clavier. Les transmissions, le combinateur et les tirants de registres ont été remplacés, la transmission est multipliée. On a aussi apporté des corrections sur les souffleries, avec adjonction d’un régulateur à la Pédale.Après des inondations, Dargassies a dû restaurer les sommiers du Positif et a fait un nouveau relevage.La tuyauterie Cavaillé-Coll (actuellment, l’instrument contient 49 jeux de Cavaillé-Coll) a toujours été préservée et est restée sans modifications, sinon des réparations indispensables. Certes le Plein Jeux originels ne sont plus.Un grand merci à Bernard Dragassies pour des informations additionnelles.
Jusqu'à la Révolution, ce quartier du 9e arrondissement de Paris, appelé la Nouvelle-France, abritait l'enclos Saint-Lazare. La paroisse de St Vincent de Paul fut crée en1802 et se reunissait dans un local vétuste jusqu’à la construction de l’église actuelle. Le projet d'une nouvelle église fut confié à Jean-Baptiste Lepère (1761-1844), qui avait accompagné Bonaparte en Égypte. Il associa rapidement son gendre Jacques-Ignace Hittorff (1792-1867) à l'entreprise. La première pierre d'un édifice basilical fut posée en 1824. Mais la crise économique de 1826 et la révolution de 1830 arrêtèrent les travaux. Finalement, en 1832, le projet passa entre les mains d'Hittorff qui le remodela à sa manière. L'église fut consacrée en 1844.Le style de l’église est inspiré des basiliques antiques romaines. L'intérieur, d'une décoration foisonnante, possède de nombreuses œuvres d’art conçues par Hippolyte Flandrin, François Rude ,Charles-Laurent Maréchal. L’église est précédée d’un square portant le nom d’Aristide Cavaillé-Coll !
C21851-1852Aristide Cavaillé-Coll, après avoir soumis deux propositions fut chargé de la construction du grand-orgue, qui fut inauguré le 26 janvier 1852 par le titulaire Peters Cavallo et l'organiste Louis-James-Alfred Lefébure-Wély. C'est sur cet instrument que Jacques-Nicolas Lemmens se fit entendre à plusieurs reprises au cours du mois de février 1852 devant un auditoire d'élite, émerveillant par la perfection de sa technique autant que par la grandeur et la sévérité de son style.Cavaillé-Coll appliqua de nombreuses idées novatrices de la facture d’orgues, notamment le principe des sommiers à pistons, mis au point par Eberhard-Friedrich Walcker, de Ludwigsburg vers 1845, l'emploi du verre pour les parois de la boîte expressive, la disposition différenciée des sommiers dans les deux buffets et l’utilisation de pressions différentes.L'instrument comporte 47 jeux répartis sur 3 claviers de 54 notes chacun et un pédalier à l'allemande de 25 notes.Le buffet, dessiné par l'architecte de l'église, Jacques-Ignace Hittorff, et exécuté par Napoléon Liénard pour la sculpture et par Poncet pour la menuiserie, présente une disposition originale avec ses deux corps séparés pour laisser voir la rosace percée dans l'axe de la façade. Le buffet de gauche comprend la tuyauterie du Positif, du Récit, le sommier UT de la Montre du Grand-Orgue (Montre 16, Gambe 16, Montre 8, Gambe 8, Montre 4, Voix céleste 8) ainsi que le sommier UT de la Pédale tandis que le buffet de droite comprend le sommier UT# de la Montre du Grand Orgue, les deux sommiers des autres jeux du Grand-Orgue divisés en basses et dessus ainsi que le sommier UT# de la Pédale. Dans cette articulation, Cavaillé-Coll avait multiplié les recherches de vent. Outre les accouplements et tirages par machine Barker, le facteur avait disposé la Montre postée sur deux sommiers à soupapes et à pressions spéciales. Les autres jeux du clavier de Grand-Orgue étaient disposés sur deux sommiers munis chacun d'une pression différente. En 1859-1863, un relevage a été effectué par Cavaillé-Coll. 1927Des travaux par Charles Mutin (vers 1927).1966-1970Danion-Gonzalez a effectué une restauration et un agrandissement, apportant des jeux néo-classiques. L’alimentation en vent a été revue. La transmission des claviers et des jeux a été électrifiée et une console détachée de quatre claviers et pédaliers a été placée sur la tribune latérale. Mais la quatrième division n’a pas été réalisée. Les divisions des manuels sont portées à 61 notes, et le pédalier est augmenté à 32 notes.Gonzalez revient en 1979 pour nettoyer l’instrument suite à un incendie survenu dans l’édifice en 1972.1990Marc Hedelin a effectué un grand entretien de l’orgue.2009-2011Bernard Dargassies a fait un grand relevage avec la séparation du GO en deux, de manière à faire un clavier de Bombarde en 4ème clavier. Les transmissions, le combinateur et les tirants de registres ont été remplacés, la transmission est multipliée. On a aussi apporté des corrections sur les souffleries, avec adjonction d’un régulateur à la Pédale.Après des inondations, Dargassies a dû restaurer les sommiers du Positif et a fait un nouveau relevage.La tuyauterie Cavaillé-Coll (actuellment, l’instrument contient 49 jeux de Cavaillé-Coll) a toujours été préservée et est restée sans modifications, sinon des réparations indispensables. Certes le Plein Jeux originels ne sont plus.Un grand merci à Bernard Dragassies pour des informations additionnelles.