L’église St-Merry a été construite entre 1510 et 1552 dans un style gothique flamboyant, remplaçant plusieurs églises antérieures, dont la première fut érigée au VIIe siècle. Au XVIIIe siècle, une rénovation intérieure fut effectuée dans le but de transformer le chœur dans un style baroque, plus conforme aux liturgies de l’époque. Le clocher contient la plus ancienne cloche de Paris, coulée en 1331. L'église a le même agencement que les cathédrales Notre-Dame: la longueur du chœur est presque la même que la longueur de la nef, d'où son surnom de "Petite Notre-Dame" . Les vitraux de la nef remontent au XVIe siècle.
Dans le plan de maintien du patrimoine culturel de la Ville de Paris, cet orgue est parmi les quatre instruments prestigieux et emblématiques, classés au titre des Monuments Historiques, qui nécessitent une opération de restauration fondamentale. Enjeux de la restaurationÀ l’intérieur d’un très beau buffet de 1651, œuvre du menuisier-sculpteur Germain Pilon, plusieurs facteurs d’orgue parmi les plus fameux ont succédé aux créateurs initiaux, les Frères De Heman, dès le XVIIe siècle. Dès cette époque, l’orgue a été profondément transformé par François-Henri Clicquot (1778-82), puis par Aristide Cavaillé-Coll (1854-57) puis Victor Gonzalez (1942-47). À chaque période, l’orgue est reconstruit sous l’influence des organistes titulaires pour le rendre apte à servir la musique nouvelle. Enrichi de nouveaux jeux, l’instrument comporte 64 jeux à l’intérieur d’un buffet initialement conçu pour 35, ce qui en fait l’orgue le plus dense de Paris mais le plus difficile à entretenir. Il devient ainsi dans les années 1950, l’exemple parfait de l’orgue «néo-classique», tremplin du regain d’intérêt pour la musique d’orgue et pour l’éclosion d’une nouvelle esthétique musicale portée par des compositeurs comme Vierne, Tournemire, Dupré, Fleury, Duruflé, Langlais, Alain, Grunenwald, Litaize, Messiaen, qui, tous, ont joué l’orgue de Saint-Merry.Si chacun s’accorde sur le point de dé-densifier l’instrument, la question a été posée de savoir vers quel état le faire revenir? Objet de débats à la Commission Nationale des Monuments Historiques, c’est le scénario du retour au plus près de l’état «Gonzalez» de 1947 qui a été retenu parmi les 8 scénarios de restauration identifiés par Roland Galtier, technicien-conseil de l’État. L’enjeu est de sublimer l’idée qu’on se faisait en 1945 des sonorités du XVIIIe siècle, en conservant des sonorités nouvelles propres à servir les compositeurs du XXe siècle. Programme de l’opération Appel au Mécénat: 2.060.000€Les coûts liés à la maîtrise d’œuvre s’ajoutent à ce montant et seront pris en charge par la Ville de Paris.Source
1647 - Jean et François De Héman (1)1664 - Etienne Enchoch (2)1669 - François Ducastel & Pierre Baillon (6)1719/36 - Nicolas Collard (6)1778/82 - François-Henri Clicquot (3a)1816 - Pierre-François Dallery (6)1857 - Aristide Cavaillé-Coll (3a)1917/22 - John Abbey (6)1947 - Victor Gonzalez (3a)2000 - Bernard Dargassies (6)
E6L’église St Médéric possédait dès le milieu du XVIème siècle un instrument posé sur une petite tribune, au fond du croisillon sud.1647En 1647, face à la vétusté de l’instrument, il fut descider de construire un nouvel instrument sur une grande tribune. La réalisation du buffet fut confié à Germain Pilon et l’instrument fut réalisé par les facteurs Jean et François De Héman, utilisant probablement des parties de l’orgue antérieur. Au cours de la construction l’instrument, initialement en 8’, fut transformé en 16’. L’instrument comportait alors 35 jeux sur trois claviers et pédalier.1664Etienne Enoch a refait les soufflets, adouci les anches, et ajouté une Flûte de 4' au pédalier. Il a doté l'instrument d'un quatrième demi-clavier pour un Cornet de Récit.1669Relevage par François Ducastel et Pierre Baillon . Les claviers sont portés à 50 notes, et une Trompette 8’ de Récit est ajoutée.1719/1736Nicolas Collard effectue un relevage de l'orgue, ajoute quelques jeux, dont un Clairon 4’ à la Pédale et refait la soufflerie.1755Lle sculpteur Michel-Ange Slodtz et son frère Sébastien-Antoine, à qui on avait confié l'embellissement de l'église, agrandissent la tribune et modifient le Positif de dos. les plates-faces sont désormais couronnées par des tentures à lambrequins et à pompons. Un gros tore sculpté court au pied de la montre, portant en son centre une tête de lion tenant dans sa gueule une grosse tourelle ronde, ornée d'une guirlande de fruits et de feuillages qui rejoint les culs-de-lampe des tourelles latérales.Au grand Orgue, l'ensemble de l'ornementation d'origine a été conservé: cariatides ailées soutenant les tambours des grandes tourelles latérales, couronnant des tourelles à bandeau plein sculpté et corniche à denticules, dômes à écailles (ceux du Grand-Orgue ont perdu leur pot-à-feu), têtes d'angelots au couronnement des tourelles.1778-1782François-Henri Clicquot reconstruit et agrandit l’instrument. Pendant la période révolutionnaire, l'instrument échappe au pillage mais souffre du salpêtre entreposé dans l'église. En 1796, l'organiste Desprez fait réparer le buffet. En 1799, quelques temps avant sa mort, Claude-François Clicquot remet l’orgue en état. 1816Pierre-François Dallery effectue un relevage de l'orgue et restitue les Pleins-Jeux qui avaient disparu.1854-1857L'orgue fut reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll qui réutilisa une très grande partie du matériel ancien. 1917-1922Electrification de la soufflerie en 1917 puis relevage partiel en 1922 par John Abbey.1947Victor Gonzalez fut chargé de réaliser une restauration « hybride », en ajoutant de nouveaux jeux. Il a redonné à l’orgue un visage classique tout en préservant les apports de Cavaillé-Coll.Par la suite, l’instrument fut encore maintes fois transformé par la Maison Gonzalez selon l’évolution du mouvement de « l’orgue néo-classique ».1999-2000Dargassies a restauré la machine Barker, la soufflerie, rajouté une nouvelle alimentation et a effectué des travaux de restauration sur la tuyauterie. Ces travaux effectués restent insuffisants. En 2023, l’orgue devient presque muet. Une partie substantielle de la tuyauterie date encore d'avant la révolution. Les sommiers du GO et du positif sont encore de Clicquot. La Montre 16 'GO et la Trompette 8' GO datent du 17e siècle. La majorité des principaux, flûtes et anches sont également de Clicquot.
E6L’église St Médéric possédait dès le milieu du XVIème siècle un instrument posé sur une petite tribune, au fond du croisillon sud.1647En 1647, face à la vétusté de l’instrument, il fut descider de construire un nouvel instrument sur une grande tribune. La réalisation du buffet fut confié à Germain Pilon et l’instrument fut réalisé par les facteurs Jean et François De Héman, utilisant probablement des parties de l’orgue antérieur. Au cours de la construction l’instrument, initialement en 8’, fut transformé en 16’. L’instrument comportait alors 35 jeux sur trois claviers et pédalier.1664Etienne Enoch a refait les soufflets, adouci les anches, et ajouté une Flûte de 4' au pédalier. Il a doté l'instrument d'un quatrième demi-clavier pour un Cornet de Récit.1669Relevage par François Ducastel et Pierre Baillon . Les claviers sont portés à 50 notes, et une Trompette 8’ de Récit est ajoutée.1719/1736Nicolas Collard effectue un relevage de l'orgue, ajoute quelques jeux, dont un Clairon 4’ à la Pédale et refait la soufflerie.1755Lle sculpteur Michel-Ange Slodtz et son frère Sébastien-Antoine, à qui on avait confié l'embellissement de l'église, agrandissent la tribune et modifient le Positif de dos. les plates-faces sont désormais couronnées par des tentures à lambrequins et à pompons. Un gros tore sculpté court au pied de la montre, portant en son centre une tête de lion tenant dans sa gueule une grosse tourelle ronde, ornée d'une guirlande de fruits et de feuillages qui rejoint les culs-de-lampe des tourelles latérales.Au grand Orgue, l'ensemble de l'ornementation d'origine a été conservé: cariatides ailées soutenant les tambours des grandes tourelles latérales, couronnant des tourelles à bandeau plein sculpté et corniche à denticules, dômes à écailles (ceux du Grand-Orgue ont perdu leur pot-à-feu), têtes d'angelots au couronnement des tourelles.1778-1782François-Henri Clicquot reconstruit et agrandit l’instrument. Pendant la période révolutionnaire, l'instrument échappe au pillage mais souffre du salpêtre entreposé dans l'église. En 1796, l'organiste Desprez fait réparer le buffet. En 1799, quelques temps avant sa mort, Claude-François Clicquot remet l’orgue en état. 1816Pierre-François Dallery effectue un relevage de l'orgue et restitue les Pleins-Jeux qui avaient disparu.1854-1857L'orgue fut reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll qui réutilisa une très grande partie du matériel ancien. 1917-1922Electrification de la soufflerie en 1917 puis relevage partiel en 1922 par John Abbey.1947Victor Gonzalez fut chargé de réaliser une restauration « hybride », en ajoutant de nouveaux jeux. Il a redonné à l’orgue un visage classique tout en préservant les apports de Cavaillé-Coll.Par la suite, l’instrument fut encore maintes fois transformé par la Maison Gonzalez selon l’évolution du mouvement de « l’orgue néo-classique ».1999-2000Dargassies a restauré la machine Barker, la soufflerie, rajouté une nouvelle alimentation et a effectué des travaux de restauration sur la tuyauterie. Ces travaux effectués restent insuffisants. En 2023, l’orgue devient presque muet. Une partie substantielle de la tuyauterie date encore d'avant la révolution. Les sommiers du GO et du positif sont encore de Clicquot. La Montre 16 'GO et la Trompette 8' GO datent du 17e siècle. La majorité des principaux, flûtes et anches sont également de Clicquot.
1647 - Jean et François De Héman (1)1664 - Etienne Enchoch (2)1669 - François Ducastel & Pierre Baillon (6)1719/36 - Nicolas Collard (6)1778/82 - François-Henri Clicquot (3a)1816 - Pierre-François Dallery (6)1857 - Aristide Cavaillé-Coll (3a)1917/22 - John Abbey (6)1947 - Victor Gonzalez (3a)2000 - Bernard Dargassies (6)