Saint Jacques
du Haut Pas 1 - 2
252, rue Saint-Jacques, 75005 Paris
Orgue de tribune
1586 - Jean Langhedul
160x - Matthieu Languedul
1640 - Nicolas Pescheur
1655 - Guy Jolly/P Cauchois
1673 - Thierry
1687 - Ducastel/Bressart
1767/84 - Somer/Clicquot
1793 - CF Clicquot
1803 - Dallery
1887 - Merklin
1908 - Gutschenritter
1971/87 - Kern
Photo: Jeroen de Haan
Organiste titulaire
Nicolas Gorenstein
Concerts
-
Messes avec orgue
Samedi 18h15, Dimanche 10h00
Vidéo
-
Premiers instruments
Les archives montrent que l’église possédait un orgue
construit par Vincent Coupeau dès 1623.
En 1733 l'abbé Courcaut, curé de la paroisse, construisit
un nouvel instrument. En 1742, un orgue acheté au
facteur François Thierry remplace l’instrument précédent
jugé trop faible. En 1792, la municipalité de Paris offre à
la paroisse le buffet de l’orgue de la toute proche
collégiale Saint-Benoît-le-Bétourné (aujourd’hui
disparue).
L’orgue Clicquot
Claude-François Clicquot, fils de François-Henri, est
chargé du transfert et de la reconstruction d’un
instrument neuf dans le buffet historique, avec 33 jeux
sur 4 claviers. Certaines parties du buffet dues au
menuisier Claude Delaistre remontent à 1587, ce qui
donne à Saint-Jacques du Haut Pas le privilège de
posséder partiellement le buffet d’orgue le plus ancien
de Paris.
L’orgue de Joseph Merklin: un système de transmission
révolutionnaire
En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg
endommage sérieusement l'instrument, mais il faudra
attendre 1906 pour que la maison Merklinsoit enfin
chargée de la restauration. Joseph Merklin, fervent
promoteur de l’électricité dans les systèmes de
transmission des orgues, installe un nouveau système
électro-pneumatique de transmission, jugé
révolutionnaire à l'époque.
Le Positif de dos n’est alors plus utilisé. Le grand orgue
de tribune et l’orgue de chœur sont associés et
commandés par une console unique de 4 claviers et
pédalier (voir graphique de Merklin), placée dans le
chœur derrière l'autel. Cette console permet de jouer
alternativement ou simultanément les deux
instruments. Il faudra 2 ans pour réaliser les travaux et
une souscription pour les financer. A noter que la
console de tribune du grand orgue est alors simplifiée à
2 claviers et pédalier avec le minimum de commandes et
ne sert essentiellement que pour l’accord de
l’instrument.
Saint-Jacques-du-Haut-Pas tire son nom des frères
hospitaliers originaires d’Italie et venus au 12ème
siècle à Paris. Cette église, dont les origines
remontent à une chapelle construite en 1533 et
agrandie dans sa forme actuelle au XVIIème siècle,
possède deux orgues : un grand orgue de tribune et
un orgue de chœur tout aussi intéressant que le
premier de par son histoire et ses qualités
intrinsèques.
Premiers instruments
Les archives montrent que l’église possédait un orgue
construit par Vincent Coupeau dès 1623.
En 1733 l'abbé Courcaut, curé de la paroisse, construisit
un nouvel instrument. En 1742, un orgue acheté au
facteur François Thierry remplace l’instrument précédent
jugé trop faible. En 1792, la municipalité de Paris offre à
la paroisse le buffet de l’orgue de la toute proche
collégiale Saint-Benoît-le-Bétourné (aujourd’hui
disparue).
L’orgue Clicquot
Claude-François Clicquot, fils de François-Henri, est
chargé du transfert et de la reconstruction d’un
instrument neuf dans le buffet historique, avec 33 jeux
sur 4 claviers. Certaines parties du buffet dues au
menuisier Claude Delaistre remontent à 1587, ce qui
donne à Saint-Jacques du Haut Pas le privilège de
posséder partiellement le buffet d’orgue le plus ancien
de Paris.
L’orgue de Joseph Merklin: un système de transmission
révolutionnaire
En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg
endommage sérieusement l'instrument, mais il faudra
attendre 1906 pour que la maison Merklinsoit enfin
chargée de la restauration. Joseph Merklin, fervent
promoteur de l’électricité dans les systèmes de
transmission des orgues, installe un nouveau système
électro-pneumatique de transmission, jugé
révolutionnaire à l'époque.
Le Positif de dos n’est alors plus utilisé. Le grand orgue
de tribune et l’orgue de chœur sont associés et
commandés par une console unique de 4 claviers et
pédalier (voir graphique de Merklin), placée dans le
chœur derrière l'autel. Cette console permet de jouer
alternativement ou simultanément les deux
instruments. Il faudra 2 ans pour réaliser les travaux et
une souscription pour les financer. A noter que la
console de tribune du grand orgue est alors simplifiée à
2 claviers et pédalier avec le minimum de commandes et
ne sert essentiellement que pour l’accord de
l’instrument.
Suite
Les deux orgues ainsi reliés à la même console dont
inaugurés le 27 mai 1889 par César Franck.
Cette configuration, tout à fait exceptionnelle pour
l’époque et pour Paris, ne tenait pas compte de
l'important retard acoustique, ce qui rendait le jeu sur le
grand orgue de tribune à partir de la console du chœur
particulièrement difficile. Pour remédier, une nouvelle
console de tribune est installée vers 1920. Par ailleurs la
transmission électrique, dont les composants n’avaient
pas la fiabilité d’aujourd’hui, va se détériorer peu à peu au
fil dans ans, rendant le grand orgue pratiquement
injouable depuis le chœur.
Reconstruction par Alfred Kern : le grand orgue actuel
Au début des années 60, le grand orgue nécessite une
restauration complète, elle sera confiée à Alfred KERN,
dont la restauration du grand orgue de Saint-Séverin
(Paris) avait été fort appréciée. Sur les précieux conseils de
Michel Chapuis (décédé la semaine dernière), KERN va
finalement construire, à l’intérieur du buffet historique
(classé MH), un grand instrument de 4 claviers de 47 jeux
de conception classique, donc entièrement mécanique. Le
Positif de dos sera rétabli et quelques tuyaux anciens de
Clicquot conservés, en particulier le cornet, la trompette
et le clairon du clavier de Grand Orgue.
Le nouvel instrument sera inauguré le 18 mai 1971 par
Pierre Cochereau ainsi que son titulaire Claude Terrasse.
Texte : Thierry Correard
Le buffet tel que Franck et Tournemire
l’ont connu avant les travaux de Kern