Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Saint Jacques

du Haut Pas 1 - 2

252, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Orgue de tribune

1586 - Jean Langhedul

160x - Matthieu Languedul

1640 - Nicolas Pescheur

1655 - Guy Jolly/P Cauchois

1673 - Thierry

1687 - Ducastel/Bressart

1767/84 - Somer/Clicquot

1793 - CF Clicquot

1803 - Dallery

1887 - Merklin

1908 - Gutschenritter

1971/87 - Kern

IV/47 - traction mécanique - composition

Photo: Jeroen de Haan

Organiste titulaire

Nicolas Gorenstein

Concerts

-

Messes avec orgue

Samedi 18h15, Dimanche 10h00

Vidéo

-
Premiers instruments Les archives montrent que l’église possédait un orgue construit par Vincent Coupeau dès 1623. En 1733 l'abbé Courcaut, curé de la paroisse, construisit un nouvel instrument. En 1742, un orgue acheté au facteur François Thierry remplace l’instrument précédent jugé trop faible. En 1792, la municipalité de Paris offre à la paroisse le buffet de l’orgue de la toute proche collégiale Saint-Benoît-le-Bétourné (aujourd’hui disparue). L’orgue Clicquot Claude-François Clicquot, fils de François-Henri, est chargé du transfert et de la reconstruction d’un instrument neuf dans le buffet historique, avec 33 jeux sur 4 claviers. Certaines parties du buffet dues au menuisier Claude Delaistre remontent à 1587, ce qui donne à Saint-Jacques du Haut Pas le privilège de posséder partiellement le buffet d’orgue le plus ancien de Paris. L’orgue de Joseph Merklin: un système de transmission révolutionnaire En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg endommage sérieusement l'instrument, mais il faudra attendre 1906 pour que la maison Merklinsoit enfin chargée de la restauration. Joseph Merklin, fervent promoteur de l’électricité dans les systèmes de transmission des orgues, installe un nouveau système électro-pneumatique de transmission, jugé révolutionnaire à l'époque. Le Positif de dos n’est alors plus utilisé. Le grand orgue de tribune et l’orgue de chœur sont associés et commandés par une console unique de 4 claviers et pédalier (voir graphique de Merklin), placée dans le chœur derrière l'autel. Cette console permet de jouer alternativement ou simultanément les deux instruments. Il faudra 2 ans pour réaliser les travaux et une souscription pour les financer. A noter que la console de tribune du grand orgue est alors simplifiée à 2 claviers et pédalier avec le minimum de commandes et ne sert essentiellement que pour l’accord de l’instrument.
Saint-Jacques-du-Haut-Pas tire son nom des frères hospitaliers originaires d’Italie et venus au 12ème siècle à Paris. Cette église, dont les origines remontent à une chapelle construite en 1533 et agrandie dans sa forme actuelle au XVIIème siècle, possède deux orgues : un grand orgue de tribune et un orgue de chœur tout aussi intéressant que le premier de par son histoire et ses qualités intrinsèques.
Premiers instruments Les archives montrent que l’église possédait un orgue construit par Vincent Coupeau dès 1623. En 1733 l'abbé Courcaut, curé de la paroisse, construisit un nouvel instrument. En 1742, un orgue acheté au facteur François Thierry remplace l’instrument précédent jugé trop faible. En 1792, la municipalité de Paris offre à la paroisse le buffet de l’orgue de la toute proche collégiale Saint-Benoît-le-Bétourné (aujourd’hui disparue). L’orgue Clicquot Claude-François Clicquot, fils de François-Henri, est chargé du transfert et de la reconstruction d’un instrument neuf dans le buffet historique, avec 33 jeux sur 4 claviers. Certaines parties du buffet dues au menuisier Claude Delaistre remontent à 1587, ce qui donne à Saint-Jacques du Haut Pas le privilège de posséder partiellement le buffet d’orgue le plus ancien de Paris. L’orgue de Joseph Merklin: un système de transmission révolutionnaire En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg endommage sérieusement l'instrument, mais il faudra attendre 1906 pour que la maison Merklinsoit enfin chargée de la restauration. Joseph Merklin, fervent promoteur de l’électricité dans les systèmes de transmission des orgues, installe un nouveau système électro-pneumatique de transmission, jugé révolutionnaire à l'époque. Le Positif de dos n’est alors plus utilisé. Le grand orgue de tribune et l’orgue de chœur sont associés et commandés par une console unique de 4 claviers et pédalier (voir graphique de Merklin), placée dans le chœur derrière l'autel. Cette console permet de jouer alternativement ou simultanément les deux instruments. Il faudra 2 ans pour réaliser les travaux et une souscription pour les financer. A noter que la console de tribune du grand orgue est alors simplifiée à 2 claviers et pédalier avec le minimum de commandes et ne sert essentiellement que pour l’accord de l’instrument.
Suite Les deux orgues ainsi reliés à la même console dont inaugurés le 27 mai 1889 par César Franck. Cette configuration, tout à fait exceptionnelle pour l’époque et pour Paris, ne tenait pas compte de l'important retard acoustique, ce qui rendait le jeu sur le grand orgue de tribune à partir de la console du chœur particulièrement difficile. Pour remédier, une nouvelle console de tribune est installée vers 1920. Par ailleurs la transmission électrique, dont les composants n’avaient pas la fiabilité d’aujourd’hui, va se détériorer peu à peu au fil dans ans, rendant le grand orgue pratiquement injouable depuis le chœur. Reconstruction par Alfred Kern : le grand orgue actuel Au début des années 60, le grand orgue nécessite une restauration complète, elle sera confiée à Alfred KERN, dont la restauration du grand orgue de Saint-Séverin (Paris) avait été fort appréciée. Sur les précieux conseils de Michel Chapuis (décédé la semaine dernière), KERN va finalement construire, à l’intérieur du buffet historique (classé MH), un grand instrument de 4 claviers de 47 jeux de conception classique, donc entièrement mécanique. Le Positif de dos sera rétabli et quelques tuyaux anciens de Clicquot conservés, en particulier le cornet, la trompette et le clairon du clavier de Grand Orgue. Le nouvel instrument sera inauguré le 18 mai 1971 par Pierre Cochereau ainsi que son titulaire Claude Terrasse. Texte : Thierry Correard
Le buffet tel que Franck et Tournemire l’ont connu avant les travaux de Kern
Les orgues de Paris

Saint Jacques

du Haut Pas 1 - 2

252, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Orgue de tribune

1586 - Jean Langhedul

160x - Matthieu Languedul

1640 - Nicolas Pescheur

1655 - Guy Jolly/P Cauchois

1673 - Thierry

1687 - Ducastel/Bressart

1767/84 - Somer/Clicquot

1793 - CF Clicquot

1803 - Dallery

1887 - Merklin

1908 - Gutschenritter

1971/87 - Kern

IV/47 - traction mécanique -

composition

Photo: Jeroen de Haan
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Premiers instruments Les archives montrent que l’église possédait un orgue construit par Vincent Coupeau dès 1623. En 1733 l'abbé Courcaut, curé de la paroisse, construisit un nouvel instrument. En 1742, un orgue acheté au facteur François Thierry remplace l’instrument précédent jugé trop faible. En 1792, la municipalité de Paris offre à la paroisse le buffet de l’orgue de la toute proche collégiale Saint-Benoît- le-Bétourné (aujourd’hui disparue). L’orgue Clicquot Claude-François Clicquot, fils de François-Henri, est chargé du transfert et de la reconstruction d’un instrument neuf dans le buffet historique, avec 33 jeux sur 4 claviers. Certaines parties du buffet dues au menuisier Claude Delaistre remontent à 1587, ce qui donne à Saint-Jacques du Haut Pas le privilège de posséder partiellement le buffet d’orgue le plus ancien de Paris. L’orgue de Joseph Merklin: un système de transmission révolutionnaire En 1871, l'explosion de la poudrière du Luxembourg endommage sérieusement l'instrument, mais il faudra attendre 1906 pour que la maison Merklinsoit enfin chargée de la restauration. Joseph Merklin, fervent promoteur de l’électricité dans les systèmes de transmission des orgues, installe un nouveau système électro-pneumatique de transmission, jugé révolutionnaire à l'époque. Le Positif de dos n’est alors plus utilisé. Le grand orgue de tribune et l’orgue de chœur sont associés et commandés par une console unique de 4 claviers et pédalier (voir graphique de Merklin), placée dans le chœur derrière l'autel. Cette console permet de jouer alternativement ou simultanément les deux instruments. Il faudra 2 ans pour réaliser les travaux et une souscription pour les financer. A noter que la console de tribune du grand orgue est alors simplifiée à 2 claviers et pédalier avec le minimum de commandes et ne sert essentiellement que pour l’accord de l’instrument.

Organiste titulaire

Nicolas Gorenstein

Concerts

-

Messes avec orgue

Samedi 18h15, Dimanche 10h00

Vidéo

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Suite Les deux orgues ainsi reliés à la même console dont inaugurés le 27 mai 1889 par César Franck. Cette configuration, tout à fait exceptionnelle pour l’époque et pour Paris, ne tenait pas compte de l'important retard acoustique, ce qui rendait le jeu sur le grand orgue de tribune à partir de la console du chœur particulièrement difficile. Pour remédier, une nouvelle console de tribune est installée vers 1920. Par ailleurs la transmission électrique, dont les composants n’avaient pas la fiabilité d’aujourd’hui, va se détériorer peu à peu au fil dans ans, rendant le grand orgue pratiquement injouable depuis le chœur. Reconstruction par Alfred Kern : le grand orgue actuel Au début des années 60, le grand orgue nécessite une restauration complète, elle sera confiée à Alfred KERN, dont la restauration du grand orgue de Saint-Séverin (Paris) avait été fort appréciée. Sur les précieux conseils de Michel Chapuis (décédé la semaine dernière), KERN va finalement construire, à l’intérieur du buffet historique (classé MH), un grand instrument de 4 claviers de 47 jeux de conception classique, donc entièrement mécanique. Le Positif de dos sera rétabli et quelques tuyaux anciens de Clicquot conservés, en particulier le cornet, la trompette et le clairon du clavier de Grand Orgue. Le nouvel instrument sera inauguré le 18 mai 1971 par Pierre Cochereau ainsi que son titulaire Claude Terrasse. Texte : Thierry Correard