Les orgues de Paris
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt ACCUEIL LES ORGUES

Saint Germain

l'Auxerrois 1 - 2

2, Place du Louvre, 75001 Paris Orgue de tribune

1771 - FH Clicquot/P Dallery

1791 – CF Clicquot/F Dallery

1809/23/41 - Dallery

1848 - Ducroquet

1864 - Merklin

1900 - Gutschenritter

1970/80 - Adrien Maciet

2008 - Laurent Plet

III/32 - traction mécanique (Barker GO)

composition

Photos de l’orgue: Jeroen de Haan Depuis le 1er septembre 2019, l’église accueille les liturgies de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Organiste titulaire Michael Matthes Famous organists in the past: Louis-Claude Daquin (around 1738), Alexandre Boëly (1840-1851) Concerts Seldom

Messes avec orgue

Samedi 18h30; dimanche 10h, 11h30, 17h45 (vêpres) , 18h30 Vidéos Michael Matthes
Il y aurait tant à dire de Saint-Germain-l'Auxerrois située juste à côté du Louvre et dont les fondations remonteraient à l’époque mérovingienne. Le XIIIème siècle voit l’édification du portail, du chœur et de la chapelle de la Vierge. Au XVème siècle l’église est en partie reconstruite avec l’édification de son porche. Lorsque la Cour des Valois s’installe au Louvre, l’église devient paroisse royale. C’est de son clocher qu’est donné, la nuit du 24 août 1572, le signal du massacre de la Saint-Barthélemy. A la révolution, l’église est convertie en magasin de fourrage, puis en imprimerie. Sous le Second Empire, le baron Haussmann crée la place du Louvre et demande à l’architecte Hittorff de construire dans le même alignement un bâtiment s’inspirant de l’église pour abriter la mairie du 1er arrondissement. Pour parachever l’aménagement de cette place et assurer un contrepoint monumental au Louvre, Haussmann fait édifier un beffroi inspiré de la tour Saint-Jacques située un peu plus loin rue de Rivoli. Texte: Thierry Correard
L’orgue provient de la Sainte-Chapelle, ce qui explique la beauté exceptionnelle de son buffet dans un blanc-gris et or, dessiné par l’architecte du Roi Pierre-Noël Rousset. L’orgue avait été construit en 1771 par Henri Clicquot avec l’aide de son associé Pierre Dallery. En 1791, la Sainte-Chapelle est désaffectée, l’instrument est alors racheté par la paroisse St Germain l’Auxerrois puis remonté à la place qu’il occupe aujourd’hui par François Clicquot, fils du précédent. Il n’y a malheureusement pas de document qui nous renseigne de façon précise de la composition originelle de l’orgue Clicquot. Au cours de la 1ère moitié du XIXème siècle, l’instrument subit diverses modifications*, mais c’est entre 1838 et 1841 que François Dallery, fils du précédent, opère des transformations importantes : modification de la composition, reconstruction de la soufflerie, installation d’un pédalier à l’allemande pour l’organiste de l’époque, Alexandre-Pierre-François Boëly, qui souhaite pouvoir jouer les œuvres de JS Bach. L’instrument possède alors 4 claviers manuels. En 1848, encore des travaux importants : suppression du 4ème clavier d’Echo et construction d’un nouveau récit enfermé dans une boite expressive, modification substantielle de la composition sonore. Mais c’est en 1864 que la maison Merklin va donner à cet instrument son esthétique actuelle lors d’une importante restauration : profond remaniement de la tuyauterie portant l’instrument à 33 jeux, une nouvelle console (toujours en fonction), l’adjonction d’une machine Barker au Grand-Orgue. En 1900, un relevage important est effectué par le facteur Gutschenritter (ancien contremaître de Merklin). Dans les années 1970-1980, le facteur Adrien Maciet entrepris des travaux pour restituer au mieux les jeux d’anches de Clicquot. En 1995, l’orgue devient muet et il faut attendre 2008 pour que le facteur Laurent Plet puisse effectuer un relevage à minima pour redonner souffle et vie à l’instrument tout en respectant le matériel historique (Clicquot, Merklin) existant. Classé Monument Historique en 1961, le grand orgue de Saint-Germain l’Auxerrois fait l’objet actuellement d’une étude en vue d’une restauration complète. Quelques organistes célèbres ayant illustré cette tribune : Louis-Claude Daquin, Alexandre-Pierre- François Boëly et Michel Chapuis. Texte: Thierry Correard *lire plus…
Dans le plan de maintien du patrimoine culturel de la Ville de Paris, cet orgue est parmi les quatre instruments prestigieux et emblématiques, classés au titre des Monuments Historiques, qui nécessitent une opération de restauration fondamentale. Enjeux de la restauration Construit en 1771 par François-Henri Clicquot dans un buffet datant de 1757 en réutilisant une partie de la tuyauterie de l’instrument antérieur, l’orgue de l’église SaintGermain-l’Auxerrois se trouvait, avant la Révolution, dans la Sainte-Chapelle. Il fut transféré en 1791 et son intégration dans ce nouvel édifice fut l’objet de nombreux débats. L’instrument connut dès 1792 des travaux d’agrandissement mis en œuvre par Pierre et François Dallery, suivis d’autres transformations en 1813, 1826 et 1840 par les Dallery, puis en 1850 par Ducroquet, en 1865, 1881 et 1900 par la maison Merklin et en 1981 par Adrien Maciet. Jamais il ne connut un état que l’on puisse qualifier de définitif. Paradoxalement, le prestige de l’église Saint-Germain- l’Auxerrois, paroisse des rois de France, la renommée de Clicquot, le dessin novateur du buffet et la richesse de son évolution stylistique, font de cet orgue l’un des plus intéressants de la capitale. Pour enrayer l’inévitable dégradation de l’orgue, une opération conservatoire a été réalisée par la Ville de Paris en 2008 et confiée au facteur Laurent Plet. A la faveur de la dépose partielle de la tuyauterie, un inventaire a été réalisé dans le cadre d’une étude préalable réalisée par Christian Lutz, technicien-conseil de l’État. L’histoire mouvementée de l’instrument nous livre aujourd’hui une grande hétérogénéité des éléments patrimoniaux et rend complexe la définition d’une restauration future. Longtemps souhaité par les organistes du dernier tiers du XXe siècle, le retour à l’orgue Clicquot ne peut guère être envisagé car il reste trop peu de composants de l’orgue de 1771 et l’on perdrait beaucoup à soustraire les éléments plus récents d’une qualité certaine. Dans une volonté de conserver dans l’orgue tout le matériel ancien et de dégager une réelle personnalité musicale, deux possibilités seront présentées à la Commission Nationale des Monuments Historiques qui arbitrera sur le programme définitif: Le retour à la composition de Merklin de 1881 Une composition quelque peu «classicisée» Durée prévisionnelle des travaux : 24 mois Appel au Mécénat: 1140000€ Les coûts liés à la maîtrise d’œuvre s’ajoutent à ce montant et seront pris en charge par la Ville de Paris. Source
Boëly à l’orgue de Saint-Germain-l’Auxerrois Saint-Germain-l’Auxerrois, 1900 photo prise par R. Fallou - livre de 1927 de Félix Raugel
Les orgues de Paris

Saint Germain

l'Auxerrois 1 - 2

2, Place du Louvre, 75001 Paris Orgue de tribune

1771 - FH Clicquot/P Dallery

1791 – CF Clicquot/F Dallery

1809/23/41 - Dallery

1848 - Ducroquet

1864 - Merklin

1900 - Gutschenritter

1970/80 - Adrien Maciet

2008 - Laurent Plet

III/32 - traction mécanique (Barker GO)

composition

Photos de l’orgue: Jeroen de Haan Depuis le 1er septembre 2019, l’église accueille les liturgies de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’orgue provient de la Sainte-Chapelle, ce qui explique la beauté exceptionnelle de son buffet dans un blanc-gris et or, dessiné par l’architecte du Roi Pierre-Noël Rousset. L’orgue avait été construit en 1771 par Henri Clicquot avec l’aide de son associé Pierre Dallery. En 1791, la Sainte- Chapelle est désaffectée, l’instrument est alors racheté par la paroisse St Germain l’Auxerrois puis remonté à la place qu’il occupe aujourd’hui par François Clicquot, fils du précédent. Il n’y a malheureusement pas de document qui nous renseigne de façon précise de la composition originelle de l’orgue Clicquot. Au cours de la 1ère moitié du XIXème siècle, l’instrument subit diverses modifications*, mais c’est entre 1838 et 1841 que François Dallery, fils du précédent, opère des transformations importantes : modification de la composition, reconstruction de la soufflerie, installation d’un pédalier à l’allemande pour l’organiste de l’époque, Alexandre-Pierre-François Boëly, qui souhaite pouvoir jouer les œuvres de JS Bach. L’instrument possède alors 4 claviers manuels. En 1848, encore des travaux importants : suppression du 4ème clavier d’Echo et construction d’un nouveau récit enfermé dans une boite expressive, modification substantielle de la composition sonore. Mais c’est en 1864 que la maison Merklin va donner à cet instrument son esthétique actuelle lors d’une importante restauration : profond remaniement de la tuyauterie portant l’instrument à 33 jeux, une nouvelle console (toujours en fonction), l’adjonction d’une machine Barker au Grand-Orgue. En 1900, un relevage important est effectué par le facteur Gutschenritter (ancien contremaître de Merklin). Dans les années 1970-1980, le facteur Adrien Maciet entrepris des travaux pour restituer au mieux les jeux d’anches de Clicquot. En 1995, l’orgue devient muet et il faut attendre 2008 pour que le facteur Laurent Plet puisse effectuer un relevage à minima pour redonner souffle et vie à l’instrument tout en respectant le matériel historique (Clicquot, Merklin) existant. Classé Monument Historique en 1961, le grand orgue de Saint-Germain l’Auxerrois fait l’objet actuellement d’une étude en vue d’une restauration complète. Quelques organistes célèbres ayant illustré cette tribune : Louis-Claude Daquin, Alexandre-Pierre-François Boëly et Michel Chapuis. Texte: Thierry Correard *lire plus…
ORGUES DE PARIS © 2023 Vincent Hildebrandt LES ORGUES
Organiste titulaire Michael Matthes Famous organists in the past: Louis-Claude Daquin (around 1738), Alexandre Boëly (1840-1851) Concerts Seldom

Messes avec orgue

Samedi 18h30; dimanche 10h, 11h30, 17h45 (vêpres) , 18h30 Vidéos Michael Matthes